Rechercher dans ce blog

vendredi 19 novembre 2010

[Bibliographie] Armoiries des Villes



Ouvrage collectif, ce tout nouvel armorial vient de sortir sous l'égide des Archives Nationales. Il rassemble les descriptions et les dessins aqurellés des armoiries des villes de l'Empire, de la Restauration, et de la Monarchie de Juillet d'après les lettres patentes conservées aux Archives Nationales.




Outre les 258 villes recensées dans ce superbe livre, plusieurs chapitres très intéressants traitent de l'évolution de l'héraldique municipale par des intervenants de qualité. Voici la table des matières :
  • Les armoiries des villes et des communes depuis la révolution : législation, institutions
  • La classification des villes
  • L'héraldique des communes depuis 1870
  • L'héraldique urbaine
  • La procédure d'obtention d'armoiries par une ville au XIXe siècle
  • Les peintres en armoiries du Conseil du Sceau des Titres
  • Catalogue des armoiries des villes
  • Sources complémentaires
  • Bibliographie sommaire

Second ouvrage en rapport avec l'héraldique qu'éditent les Archives Nationales (le premier ayant été l'Armorial Le Breton) en partenariat avec les éditions d'art Somogy, c'est encore une fois une très belle édition que je conseil vivement.

jeudi 11 novembre 2010

Le blason, marque de possession

Rapidement après son adoption comme marque personnelle, puis héréditaire par les combattants, le blason se répandit dans toutes les couches de la société : des grands seigneurs aux paysans, en passant par les femmes et les ecclésiastiques, sans oublier les personnes morales comme les villes et les corporations. Dès lors, il apparut sur les sceaux et ne les quittera plus. C'est d'ailleurs grace à la sigillographie (l'étude des sceaux) que nombre d'études ont pu étre réalisées sur l'évolution de l'héraldique médiévale.


Sceaux de Raymond VII comte de Toulouse, Geoffroi V d'Aspremont, et Jean d'Arcis


Outre cet aspect, le blason s'imposa comme marque de possession que l'on apposait sur la pluspart des objets de la vie courante : meubles, vêtements, bijoux, tapisseries, habitations, ... En effet, le blason était pratique car facilement identifiable et indéniablement graphique. Il alliait donc l'utile à l'agréable.

Coffre dit "de Saint-Louis" - XIIIe siècle - Musée du Louvre


Nous avons du mal à nous en rendre compte aujourd'hui car les blasons ont subit les affres du temps, mais aussi la folie destructrice des révolutionnaires qui voyaient en eux des signes de féodalité. Ce qui est totalement faux puisqu'on estime que plus de deux tiers des blasons existants sous l'Ancien Régime étiaent non nobles. Malgré cela, l'idée qui prévaut dans l'esprit collectif encore aujourd'hui associe blason et noblesse, et perpétue cette hérésie.

mercredi 10 novembre 2010

[Bibliographie] L'Art Héraldique au Moyen-Age (Michel Pastoureau)

Voici un ouvrage de synthèse sur les connaissances actuelles en matière d'héraldique médiévale. Celui-ci est extrêmement facile d'accès et très agréable à lire. L'iconographie abondante et haute en couleurs illustre parfaitement chaque point abordé, et nous montre l'importance que revêtait l'héraldique au Moyen-Age.

Héritier en droite ligne du "Traité d'Héraldique" (Voir article précédent), ce nouvel opus de Michel Pastoureau (une des personnalités qui font autorité en France en matière d'héraldique) est de toute beauté. De plus, outre le fait de faire découvrir au grand public cet art (et cette science) méconnu qu'est l'héraldique, il a l'indéniable avantage de battre en brèche bon nombre d'idées reçues qui circulent depuis le XIXe siècle principalement.

Je conseil donc vivement cet ouvrage à tous les amoureux de l'héraldique, qu'ils soient novices ou confirmés.